Faim émotionnelle: 7 remèdes pour la combattre

Le Dr Colombo explique :

"On peut parler de faim émotionnelle lorsque la sensation d'appétit est déclenchée par notre état émotionnel, tel que :

• la colère,
• l'ennui,
• le stress,
• la solitude,
• la tension,
• la fatigue,
• l'anxiété ou la dépression.

Elle ne dépend pas du désir physiologique de se nourrir, comme c'est le cas pour la faim physique. La nourriture a une fonction biologique essentielle pour l'organisme, puisqu'elle nous apporte tout ce dont nous avons besoin pour vivre : sucres, protéines, graisses. Il est également important de souligner qu'une alimentation correcte est d'une grande aide pour atteindre un équilibre physique et mental sain. Mais lorsque nous utilisons la nourriture comme un remède avec lequel nous essayons de calmer des émotions désagréables ou de combler un vide, nous sommes alors confrontés à une faim émotionnelle".

"Il existe un certain nombre de caractéristiques qui peuvent nous aider à reconnaître si ce que nous vivons est une faim physique ou émotionnelle", poursuit le psychologue.

Caractéristiques de la faim physique

Nous pouvons reconnaître la faim physique à ces caractéristiques :

• vient progressivement et peut être reportée ;
• elle peut être satisfaite par la nourriture ;
• ne provoque pas de sentiment de culpabilité ;
• une fois la faim satisfaite, elle s'arrête ;
• elle est basée sur la nécessité de manger.

Caractéristiques de la faim émotionnelle

Voici les éléments distinctifs de la faim émotionnelle :

• elle est soudaine et urgente ;
• elle est insistante ;
• elle est très spécifique dans le choix des aliments (pizza, glace, etc.) ;
• elle entraîne un sentiment de culpabilité
• elle ne disparaît pas après avoir mangé
• nous n'en sommes pas pleinement conscients.

"Manger peut sembler être une solution facile pour gérer ses émotions, mais en réalité, cela ne sert à rien. La suralimentation peut entraîner une prise de poids qui, à son tour, génère à la fois de la culpabilité et une insatisfaction vis-à-vis de son corps. Les émotions désagréables qui en découlent poussent la personne à chercher à se consoler, c'est-à-dire à manger à nouveau, et l'on tombe ainsi dans un cercle vicieux destructeur", explique l'expert.

"Suivre ces conseils peut vous aider à éviter le cercle vicieux de la faim émotionnelle :

• Manger sainement et consciemment :
  • s'asseoir à table avec de l'appétit, mais sans avoir faim ; prendre 5 repas par jour, commencer par une petite portion, utiliser des assiettes de taille moyenne ou petite ;
  • concentrez-vous sur le goût, l'odeur et les couleurs du plat, essayez d'identifier tous les ingrédients ;
  • prenez de petites bouchées ;
  • rangez votre téléphone portable et éteignez la télévision ;
  • mastiquez chaque bouchée environ 20 à 40 fois ; cela vous permettra de ressentir toutes les saveurs de l'aliment.
• Commencez un journal alimentaire, où vous indiquez ce que vous avez mangé, à quelle heure et en quelles quantités, en précisant surtout comment vous vous êtes senti après. Si vous vous rendez compte que vous mangez lorsque vous êtes stressé, triste ou que vous vous ennuyez, il peut s'agir d'une faim émotionnelle.
• Écoutez votre estomac et prêtez attention à ses sensations, qu'il soit plein, à moitié plein ou vide, et à vos sensations lorsque vous avez envie de le remplir.
• Demandez de l'aide à vos proches, à vos amis, à des groupes de soutien et surtout à un spécialiste. Vous succombez plus facilement à une faim émotionnelle si un bon réseau de soutien fait défaut. S'en remettre à un spécialiste est une solution valable pour apprendre à gérer les moments difficiles, à prendre conscience de ses émotions et à les reconnaître.
• Combattez l'ennui en évitant de grignoter lorsque vous n'avez pas faim, mais en adoptant des comportements sains ou gratifiants, comme se promener, regarder un film, jouer avec son animal de compagnie, écouter de la musique, lire, appeler un ami, etc.
• Éliminez les tentations. Ne gardez pas d'aliments malsains à la maison, n'allez pas faire les courses lorsque vous avez faim ou que vous êtes en colère ou stressé.
• Concentrez-vous sur les changements positifs résultant d'habitudes alimentaires plus saines et de la reconnaissance de la sensation de satiété. Cela peut aider à renforcer l'estime de soi et à accepter son corps", explique le Dr Colombo.

"Un parcours psychothérapeutique et éducatif peut vous aider à savoir s'il existe une relation conflictuelle avec la nourriture et comment la gérer. En particulier, la consultation d'un spécialiste peut être décisive si :

• vous avez tenté de contrôler la faim émotionnelle sans résultat ;
• vous ne parvenez pas à distinguer clairement la sensation de faim physique ;
• vous confondez les émotions avec le désir de vous rassasier avec de la nourriture".