10 compétences de vie pour le bien-être humain

Nous allons considérer les compétences de vie dans un concept plus large de la santé qui va bien au-delà de l'absence d'une maladie et sont comprises comme un développement du potentiel humain. Les compétences de vie sont ces compétences sociales, émotionnelles et relationnelles qui nous permettent de construire des relations, de faire face aux difficultés et de satisfaire les besoins de la vie quotidienne, " en nous traitant nous-mêmes, les autres et la communauté avec confiance " (Marmocchi, 2004).

Nous traversons une période historique difficile, de plus en plus volatile, pleine d'incertitudes quant à notre avenir et à celui de nos enfants.

Aujourd'hui, plus que jamais, la famille et les principales institutions éducatives, au lieu de se concentrer sur l'instruction, la collecte d'informations sur les approches éducatives transmissibles et conceptuelles, devraient s'attacher à promouvoir et à soutenir les compétences qui permettent à une personne de fonctionner dans des contextes sociaux (Hasting Center Report, 1997), de réaliser ses aspirations, de répondre à ses besoins et de faire face aux situations environnementales (OMS, 1998).

Les compétences de vie sont nombreuses et leur nature varie également en fonction du contexte socioculturel. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a identifié les principales d'entre elles qui sont applicables à la plupart d'entre nous :

• la prise de décision, capacité à prendre des décisions en connaissance de cause;
• la résolution de problèmes, capacité à comprendre et à résoudre des problèmes de manière constructive;
• la pensée créative, capacité à trouver des solutions originales;
• la pensée critique, capacité à évaluer la situation;
• la communication efficace, la capacité à s'exprimer;
• la conscience de soi;
• la compassion, la compréhension des émotions d'une autre personne, la capacité de se mettre à sa place;
• la gestion des émotions, la reconnaissance et la régulation des émotions;
• la gestion du stress, la reconnaissance et le contrôle des sources de stress;
• les compétences interpersonnelles, la capacité d'interagir de manière constructive et positive avec les autres, tout en maintenant des relations significatives.

Cette liste courte mais utile contient des compétences qui nous permettent de prévenir les maladies, les comportements à risque et d'assurer le bien-être dont les enseignants et les parents devraient être conscients. Il s'agit de compétences liées aux domaines cognitif, émotionnel, social et relationnel.

Il est important de se concentrer sur ces compétences, de les intégrer dans les projets de prévention et de les promouvoir à la maison et à l'école pour le bien-être des enfants en devenir.

Le comportement correct des parents et des enseignants consiste à proposer des situations difficiles pour des solutions indépendantes qui peuvent satisfaire la curiosité de l'enfant ; à promouvoir l'autonomie et la liberté de choix, en offrant des opportunités et un espace de croissance ; à être des auditeurs actifs, capables de respecter le temps personnel de chacun ; à offrir un soutien émotionnel, sans interférer, en donnant à l'enfant l'opportunité de se manifester comme un membre utile et entreprenant de la société.

Le mot clé qui décrit le mieux le comportement des adultes est la confiance. Les enfants ont besoin d'exprimer leur confiance par des actions et des paroles encourageantes car, pour exercer leur capacité à résoudre les problèmes de manière constructive, ils doivent se sentir proches d'un adulte qui leur donne le droit légal d'essayer, qui considère l'erreur comme une opportunité et non comme une limite.

Les enfants sont de grands explorateurs. Ils observent, enquêtent, démontent et remontent divers objets pour comprendre leur fonctionnement, et ce faisant, ils formulent des hypothèses, construisent des théories, cherchent des solutions. Leurs processus d'apprentissage polis ont besoin d'adultes capables d'observer, de reconnaître et d'écouter, qui ne fournissent pas de réponses rapides et soutiennent leurs activités en offrant des contextes de jeu.

Nous pouvons et nous devons. Dès son plus jeune âge, l'enfant est un chercheur incessant, porteur d'une pensée divergente qu'un adulte, capable d'offrir protection et sécurité, ne peut et ne doit pas éteindre.