Reflux gastro-œsophagien : comment le diagnostiquer ?

Reflux gastro-œsophagien : comment le diagnostiquer ?

Date de publication: 10-11-2023

Mise à jour le: 13-11-2023

Sujet: Gastro-entérologie

Temps de lecture estimé: 1 min

Qu'est-ce que le reflux gastro-œsophagien ? Quels sont les principaux symptômes et comment les diagnostiquer ? Nous discutons avec l'équipe de chirurgie générale et d'urgence de Policlinico San Donato, dirigée par le professeur Emanuele Asti, des examens et des procédures de diagnostic à effectuer pour la reconnaître.

Reflux gastro-œsophagien (RGO) : qu'est-ce que c'est et quand cela se produit ?

Une exposition excessive de l'œsophage à un environnement acide peut provoquer des symptômes et des dommages structurels au niveau des viscères œsophagiens eux-mêmes. Pour éviter cela, l'organisme dispose de plusieurs mécanismes de protection, tels que le sphincter inférieur de l'œsophage (sphincter intrinsèque) et le muscle du diaphragme (sphincter extrinsèque). Un défaut de l'un ou des deux sphincters, la présence d'une hernie hiatale et divers autres facteurs peuvent entraîner un reflux excessif qui, s'il est chronique, peut conduire au reflux gastro-œsophagien (RGO) et empêcher une bonne qualité de vie.

Avec le temps, la paroi de l'œsophage peut également être endommagée et subir des érosions (œsophagite) ou une transformation de l'épithélium (œsophage de Barrett). Les principaux symptômes sont les suivants :

  • œsophagiennes (brûlures d'estomac rétrosternales et régurgitations acides) ;
  • extra-œsophagiennes (par exemple, pharyngite, enrouement, toux) : ces dernières peuvent difficilement être contrôlées par un traitement médical.

Comment diagnostiquer le RGO : principaux tests et procédures

Un parcours diagnostique complet et correct implique tout d'abord le remplissage d'un certain nombre de questionnaires de dépistage, après quoi le patient est orienté vers un premier examen spécialisé en gastro-entérologie ou en chirurgie générale. Au cours de cet examen, le spécialiste évalue l'opportunité de prescrire d'autres tests diagnostiques. Les principales procédures sont les suivantes :

  • l'œsophagogastroduodénoscopie (EGDS) : communément appelée gastroscopie, elle vise à examiner la paroi de l'œsophage, de l'estomac et du duodénum afin de diagnostiquer d'éventuelles pathologies gastro-intestinales. Elle permet également de réaliser des prélèvements à l'aide d'une pince à biopsie, qui seront ensuite analysés histologiquement ;
  • la radiographie du tube digestif avec produit de contraste : permet d'apprécier l'anatomie du premier tube digestif et le passage du produit de contraste dans les organes examinés ;
  • la manométrie œsophagienne : permet d'évaluer la motilité de l'œsophage et la fonctionnalité des sphincters œsophagiens en mesurant les pressions présentes dans l'œsophage ;
  • la pH-impédancemétrie œsophagienne : permet d'évaluer la présence d'un reflux gastro-œsophagien acide et non acide pendant 24 heures ; elle permet également de vérifier s'il existe une corrélation entre les symptômes du patient et un éventuel reflux.

Les experts de la Policlinico San Donato discutent plus en détail de chaque examen ci-dessous.

L'oesophagogastroduodénoscopie (EGDS)

L'EGDS s'adresse à un large éventail de patients : tout d'abord à ceux qui présentent des symptômes tels que des difficultés à avaler (dysphagie), des brûlures ou des douleurs rétrosternales, des régurgitations acides ou d'autres symptômes potentiellement attribuables à des maladies telles que le reflux gastro-œsophagien, la gastrite, les tumeurs ou d'autres maladies œsophago-gastriques. Puis aux patients souffrant d'anémie, de suspicion d'hémorragie gastro-intestinale haute ou de suspicion de maladie cœliaque. Enfin, il est utilisé comme examen diagnostique avant toute chirurgie de l'articulation oesophago-gastrique et comme suivi chez les patients atteints de certaines maladies telles que la hernie hiatale et l'œsophage de Barrett.

Afin de rendre l'examen plus supportable, le patient reçoit un spray d'anesthésie locale et, s'il le souhaite, une sédation intraveineuse. Le patient reste toutefois conscient pendant toute la durée de l'examen. À ce stade, l'examinateur introduit le gastroscope et observe la surface de tous les organes concernés par l'examen. L'examen dure environ 5 minutes.

Le patient doit être à jeun 6 heures avant l'examen et venir à l'hôpital accompagné. Après la sédation intraveineuse, le patient ne doit pas conduire de véhicule pendant les 24 heures suivantes.

Radiographie du tube digestif avec produit de contraste

L'imagerie radiologique du tube digestif s'adresse particulièrement aux patients souffrant de dysphagie (difficulté à avaler), de diverticules œsophagiens, de tumeurs, de hernies hiatales volumineuses, ou est utilisée comme examen préopératoire pour la chirurgie antireflux.

L'examen consiste à prendre des radiographies en série pendant que le patient est invité à boire un produit de contraste. Le patient est ensuite placé en décubitus dorsal et en décubitus ventral pour augmenter la puissance diagnostique de la méthode. Le patient doit être à jeun 6 heures avant l'examen.

Manométrie œsophagienne et impédancemétrie du pH œsophagien

La manométrie est pratiquée sur les patients présentant :

  • dysphagie (difficulté à s'alimenter) en tant qu'examen de deuxième niveau après une EGDS ou une radiographie avec produit de contraste
  • douleur thoracique non cardiaque.

Elle permet également d'identifier la cause d'un éventuel reflux gastro-œsophagien, qui est diagnostiqué par l'analyse de la pH-impédance.

La manométrie œsophagienne et la pH-impédancemétrie œsophagienne sont des examens réalisés en ambulatoire. La sédation n'est pas pratiquée car la collaboration active du patient est requise. Le tube manométrique est introduit par voie nasale, après anesthésie locale à la lidocaïne, en position semi-assise. Le patient est invité à déglutir plusieurs fois avec une petite quantité d'eau administrée par l'opérateur. À la fin de l'examen, quelques tests de provocation sont effectués.

Le tube manométrique est alors retiré et un tube plus petit est inséré. Ce tube reste en place pendant 24 heures, au cours desquelles le patient est invité à mener une vie aussi proche que possible de celle qu'il mène au quotidien. Au bout de 24 heures, le patient retourne à la clinique ambulatoire, où le tube est retiré.

À la fin des examens diagnostiques, en plus des rapports d'examens individuels, une évaluation globale est émise avec laquelle le patient retourne chez le spécialiste, soit en personne, soit par téléconsultation, pour la décision thérapeutique.

Le parcours actif de la Polyclinique San Donato

"À la Polyclinique San Donato, nous garantissons un programme de suivi pour surveiller dans le temps les symptômes et les éventuelles lésions de la muqueuse qui apparaissent lors des examens instrumentaux", explique le professeur Asti. "Nos experts mènent également une recherche scientifique intensive axée sur l'étude de l'ERMG et de la hernie hiatale, en participant à des études nationales et internationales, avec une centaine de publications scientifiques dans des revues internationales", explique le professeur Emanuele Asti.

À la Policlinico San Donato, un parcours diagnostique complet est disponible : les experts garantissent au patient la réalisation des 4 procédures diagnostiques dans un délai de 48 heures seulement.

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