Le transfert d'embryons : le bon moment pour l'implantation

Le transfert d'embryons : le bon moment pour l'implantation

Date de publication: 02-05-2023

Mise à jour le: 14-07-2023

Sujet: Gynécologie

Temps de lecture estimé: 1 min

Le moment du transfert de l'embryon dans l'utérus maternel est l'un des aspects les plus cruciaux du processus de procréation médicalement assistée (PMA). Le choix du bon moment peut en effet faire toute la différence, de même que la qualité de l'embryon lui-même, augmentant considérablement les chances de réussite et donc de devenir parents. Mais comment savoir si c'est le bon moment ? Nous en parlons avec le Dr Nicoletta Maxia, biologiste responsable du Centre de procréation médicalement assistée de la Policlinico San Marco.

La formation de l'embryon dans la voie PMA

Dans les procédures de PMA, la réceptivité endométriale, c'est-à-dire la capacité de l'utérus à accueillir l'embryon de manière adéquate, est un aspect fondamental et déterminant", confirme le Dr Maxia. Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, prenons un peu de recul pour expliquer ce qu'est un embryon.

"L'embryon est le fruit de la fécondation d'un ovocyte, cellule reproductrice femelle, par un spermatozoïde, cellule reproductrice mâle. Naturellement, cette fécondation a lieu dans l'utérus de la mère, à la suite d'un rapport sexuel. Dans le cas de la procréation médicalement assistée, à laquelle le couple peut recourir en cas de problèmes d'infertilité et de difficultés à concevoir, la formation de l'embryon peut avoir lieu :

  • à l'intérieur de l'appareil génital féminin, avec les techniques de premier niveau (par exemple l'insémination intra-utérine, dite IUI) ;
  • in vitro et donc en dehors du corps de la femme, avec les techniques de deuxième niveau (comme la FIV, l'ICSI, etc.). Dans ce cas, une fois l'ovocyte fécondé et l'embryon formé, l'étape suivante consiste à le transférer dans l'utérus de la femme", poursuit le biologiste. C'est là qu'intervient le choix de ce que l'on appelle la "fenêtre d'implantation", c'est-à-dire le meilleur moment, pour chaque femme, pour transférer l'embryon.

L'étude de la réceptivité endométriale : les pinopodes

"L'étude et la personnalisation du moment ou de la fenêtre d'implantation sont fondamentales, en particulier chez les patientes ayant subi des échecs répétés, mais elles sont également très utiles dans tous les autres cas pour augmenter les chances de succès et éviter ainsi à la femme et au couple de devoir subir des interventions répétées", souligne l'expert.

La personnalisation de la fenêtre d'implantation est basée sur l'étude des pinopodes, c'est-à-dire des "formations" cellulaires particulières qui tapissent la surface externe de l'endomètre (la couche la plus interne de l'utérus qui recouvre la cavité utérine). Le développement des pinopodes caractérise les différentes phases du cycle ovarien :

  • la phase folliculaire ou proliférative, qui commence le premier jour du cycle menstruel et se termine par l'ovulation ;
  • l'ovulation ;
  • la phase lutéale, qui se situe entre l'ovulation et le début de la période menstruelle suivante.

Dans la phase initiale du cycle, l'endomètre se présente avec une explosion de nombreuses microvillosités plus ou moins développées, qui créent des "inflorescences". Lorsque le moment de l'ovulation est atteint, ces microvillosités se rétractent, faisant apparaître des structures arrondies (les premiers pinopodes). Une fois l'ovulation terminée, les pinopodes augmentent en nombre et se développent jusqu'à atteindre un "plateau" (stabilisation) qui définit précisément la meilleure fenêtre pour l'implantation de l'embryon dans l'utérus maternel.

À partir de ce moment, les pinopodes entament une faible involution jusqu'à ce qu'ils entrent en apoptose (mort). Cela conduit à la rupture des cellules de l'endomètre et par la suite à l'apparition du cycle menstruel si la grossesse n'est pas installée", explique le biologiste.

L'étude des pinopodes, et en particulier de leur degré de développement (éversion) et de leur quantité, s'avère donc être une méthode biologique valable pour évaluer la réceptivité utérine. A partir de l'analyse des pinopodes, la littérature scientifique suggère notamment qu'il existe une corrélation entre :

  • le nombre de pinopodes, éversion maximale et augmentation du nombre de grossesses ;
  • l'échec et l'incapacité de l'endomètre à produire des pinopodes.

En supposant une expression maximale du pinopode, le meilleur jour de réceptivité endométriale peut alors être identifié".

Les tests pour déterminer la fenêtre d'implantation correcte

L'analyse de la quantité et du développement des pinopodes se fait après une légère pipelle ou grattage endométrial, technique qui consiste à prélever un petit échantillon de l'endomètre à l'aide d'une fine canule appelée pipelle.

"Le jour du prélèvement des ovocytes, quelques minutes avant que la patiente ne se réveille de l'anesthésie, le gynécologue effectue une petite biopsie de l'endomètre à l'aide d'un cathéter approprié. Cette biopsie légère est remise au biologiste du laboratoire qui étudie la morphologie de l'endomètre en fonction de la quantité et de l'extraversion des pinopodes. En fonction de l'état de réceptivité, il est décidé de maintenir les embryons en culture 2 ou 3 ou 4 ou 5 jours avant leur transfert.

Un autre test utilisé qui peut aider à identifier la fenêtre d'implantation est le test génétique", conclut le Dr Maxia.

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