Découverte : la cellule du cerveau qui contrôle nos décisions

Découverte : la cellule du cerveau qui contrôle nos décisions

Date de publication: 10-01-2023

Mise à jour le: 30-11-2023

Sujet: Recherche

Temps de lecture estimé: 1 min

Parmi les différents processus de pensée, celui de la prise de décision reste parmi les plus intéressants, mais aussi parmi les moins connus. Ces dernières années, en effet, on a défini quelles sont les zones du cerveau les plus impliquées et les plus importantes, capables de garantir ce processus mental, tandis que le contexte bio-moléculaire dans lequel il se déroule est resté peu connu, puisque les cellules et les molécules qui nous permettent de prendre une décision sont encore inconnues.

Des recherches menées sur un modèle expérimental et publiées dans Nature Communication ont permis d'identifier une population de cellules cérébrales et une protéine sécrétée par celles-ci dont l'absence nous rend moins aptes à prendre des décisions.

Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, une corrélation a également été établie entre les troubles cognitifs, tels que la difficulté à traiter l'information, et la présence de lésions cérébrales liées à la maladie dans la zone "périventriculaire" où sont présentes les cellules souches productrices d'IGFBPL1.

Le groupe de chercheurs de l'unité de neuroimmunologie, dirigé par le professeur Gianvito Martino, neurologue, neuroscientifique et directeur scientifique de l'IRCCS Ospedale San Raffaele, a ainsi ajouté une pièce importante à la définition des mécanismes cellulaires et moléculaires qui régulent les circuits cérébraux sous-tendant notre capacité à penser et, en particulier, à prendre des décisions.

Ces travaux ont été rendus possibles grâce au soutien de l'Alliance pour la sclérose en plaques progressive (BRAVEinMS) et de la Fondation italienne pour la sclérose en plaques (FISM).

Les nouvelles perspectives pour le traitement des troubles cognitifs

Cette découverte ajoute une pièce à notre compréhension de la façon dont notre pensée en général et notre capacité à prendre des décisions en particulier fonctionnent au niveau biologique, et suggère, une fois de plus, comment certains processus, qui peuvent nous sembler étrangement complexes, sont régulés par des mécanismes moléculaires qui sont néanmoins détectables. Nous espérons pouvoir utiliser ces connaissances dans un avenir proche pour développer des interventions thérapeutiques spécifiques pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives et de troubles cognitifs", explique Gianvito Martino.

Les troubles cognitifs sont une véritable priorité pour les personnes atteintes de maladies neurodégénératives telles que la sclérose en plaques. Connaître les mécanismes qui sous-tendent ces troubles, les rendre de plus en plus mesurables scientifiquement (PROMS), ainsi qu'écouter leur expérience de la maladie au fil du temps est nécessaire pour pouvoir traduire cette importante découverte en interventions thérapeutiques personnalisées", ajoute Paola Zaratin, directrice de la recherche scientifique d'AISM/FISM.

Les résultats de l'étude

"Ce travail nous permet d'en savoir un peu plus sur la fonction des cellules souches dans des conditions physiologiques. En effet, le manque de ces cellules dans le cerveau de notre modèle expérimental provoque des altérations morphologiques et fonctionnelles des neurones présents dans le corps strié (substance grise située dans la partie profonde de chaque hémisphère cérébral), ce qui entraîne également un déficit cognitif.

Les cellules souches sécrètent de nombreuses protéines et grâce à des expériences de séquençage de l'ARN, nous avons trouvé la protéine IGFBPL1. L'absence de cette protéine ne permet plus aux cellules souches d'être aussi efficaces dans le contrôle des neurones du corps strié, provoquant précisément les déficits cognitifs mentionnés ci-dessus.

La découverte que ces cellules peuvent également être impliquées dans les processus cognitifs/décisionnels est une contribution pour essayer de mieux comprendre ce qui se passe dans les maladies neurodégénératives qui conduisent à des déficits cognitifs majeurs", explique Erica Butti, chercheuse à l'unité de neuroimmunologie.

M. Martino ajoute : "La recherche en question a donc ajouté une information pertinente à la carte qui est en train de se dessiner et rapporte des données sur le code qui sous-tend notre pensée en général et notre prise de décision en particulier".

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