Hydrokinésithérapie : comment fonctionne la physiothérapie dans l'eau

Hydrokinésithérapie : comment fonctionne la physiothérapie dans l'eau

Date de publication: 11-12-2021

Mise à jour le: 14-02-2023

Sujet: Réhabilitation

Temps de lecture estimé: 1 min

Il s'agit d'une discipline médicale ancienne qui traite les troubles du mouvement par l'eau. L'expert des Instituts cliniques Zucchi explique pour qui elle est et n'est pas indiquée.

L'hydrokinésithérapie vise à traiter les troubles du mouvement par l'eau, en exploitant les propriétés physiques telles que la flottabilité, la pression hydrostatique et la température. Elle est indiquée comme méthode spécifique de prévention, de traitement et de rééducation des traumatismes généraux et sportifs, pour la récupération postopératoire des lésions méniscales, des fractures, des entorses, des lésions musculaires et tendineuses.

Qu'arrive-t-il à notre corps dans l'eau ?

"Dans l'eau, le poids du corps diminue grâce à l'effet de flottaison, les mouvements sont plus amples, l'effort musculaire est réduit, les douleurs articulaires sont fortement atténuées, ce qui permet d'obtenir une décharge articulaire. En outre, les inconvénients typiques de la phase initiale de la thérapie au sol, tels que les microtraumatismes, les inflammations, les épanchements articulaires, qui entraînent souvent des retards dans la récupération fonctionnelle, sont fortement réduits. En outre, le patient souffrant est plus facilement capable de se tenir debout et de marcher", rapporte le Dr Lucia di Salvo, physiatre aux Instituts cliniques Zucchi et spécialiste en hydrologie médicale et en médecine thermale.

Dans l'eau, l'expiration est facilitée et le reflux veineux s'améliore grâce à la pression hydrostatique qui provoque une augmentation de la pression intra-abdominale qui pousse le diaphragme vers le haut, induisant une augmentation de la charge de travail des muscles inspiratoires.

"La résistance physique de l'eau au mouvement est également un aspect déterminant pour les variations physiologiques que l'exercice dans l'eau peut induire : le contrôle neuromoteur et l'équilibre du patient s'améliorent en augmentant la vitesse du mouvement dans l'eau", poursuit le Dr di Salvo.

Enfin, un rôle fondamental dans le traitement d'hydrokinésithérapie est joué par la température. En effet, la température de l'eau détermine :

  • la réduction des raideurs articulaires et des spasmes musculaires ;
  • l'augmentation du flux sanguin ;
  • l'effet analgésique.

Le parcours vasculaire à l'intérieur des piscines d'hydrothérapie consiste en un parcours d'eau chaude/froide et d'hydromassage qui est spécialement conçu pour le traitement des maladies circulatoires des membres inférieurs et détermine :

  • l'activation de la microcirculation ;
  • l'activation des cercles collatéraux ;
  • un effet anti-œdème.

Pathologies pour lesquelles elle est indiquée

L'aspect réadaptation de l'hydrokinésithérapie joue un rôle fondamental en tant que méthode spécifique de prévention, de traitement et de réhabilitation des maladies suivantes :

Les troubles musculo-squelettiques tels que :

  • fractures ;
  • coxarthrose ;
  • gonarthrose ;
  • pathologies de l'épaule ;
  • récupération post-opératoire dans les opérations de l'épaule, de la hanche et du genou ;
  • syndrome hypokinétique de l'immobilisation prolongée.

L'hydrokinésithérapie joue également un rôle important dans le renforcement musculaire avant une opération de prothèse de hanche et de genou.

Les maladies vasculaires telles que :

  • séquelles de phlébopathies chroniques ;
  • insuffisance veineuse chronique (varices) ;
  • résultats ou séquelles de la chirurgie vasculaire périphérique ;
  • varices des membres inférieurs ;
  • vasculopathie chronique des membres inférieurs ;
  • troubles vasculaires périphériques fonctionnels.

Les troubles neurologiques tels que :

  • maladie de Parkinson ;
  • lésions des nerfs périphériques ;
  • hémiplégies, paraplégies ;
  • sclérose en plaques.

Quelles sont les contre-indications ?

L'hydrokinésithérapie ne convient pas aux patients présentant :

  • insuffisance respiratoire sévère ;
  • présence d'un type quelconque de plaie ou de lésions non complètement guéries ;
  • maladie coronarienne instable ;
  • insuffisance cardiaque grave ;
  • hypertension artérielle sévère et instable ;
  • hypotension.

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